31 décembre
HOMELIE DU 31 DECEMBRE 2006
Frères et sœurs, en cette fête de la sainte famille, je voudrais avoir une pensée et une prière pour toutes les familles de la terre : celle qui sont heureuses et épanouies ; celles qui permettent de vrais dialogues entre les générations ; celles qui ouvrent les portes de leurs cœurs et de leurs maisons ; celles qui sont solidaires et s’investissent sans compter… Mais je pense aussi aux familles fragilisées ; à celles qui sont recomposées ; à celles qui sont brisées. L’exemple de la sainte famille doit proposer à toutes nos familles, quelles que soient leurs situations, des espérances et un courage neufs ! Nous savons en effet que tout n’a pas été facile pour Joseph, Marie et Jésus : la naissance dans une pauvreté absolue, la fuite en Egypte, et jusqu’à la fugue du jeune Jésus qui lui vaudra une solide réprimande de la part de sa mère ! Les prémices de l’adolescence, sans doute, mais vous connaissez cela !
Notre communauté paroissiale forme, elle aussi, une famille : nous y sommes nombreux et fort différents, à l’image de ce qu’est l’Eglise universelle. Sensibilités, charismes et compétences se côtoient, proposant à l’Evangile de multiples manières d’être annoncé et transmis : quelle richesse merveilleuse, à condition de prier et d’agir sans cesse pour l’unité, pour cette communion d’amour qui permettra à nos contemporains de se mettre en route à la suite de Jésus-Christ ! L’Eglise est vraiment un Mystère : à la fois humaine et d’inspiration divine, à la fois pauvre et appelée à la Sainteté, à la fois peuple de Dieu et Corps du Christ… Comme une belle famille, nous sommes invités à l’aimer, à y trouver notre place, ce qui ne nous empêche pas de prendre position, de réagir, de donner notre avis ! Je voudrais prendre deux exemples : j’ai beaucoup apprécié la position du Vatican condamnant la peine de mort en général, à l’occasion de l’exécution de Saddam Hussein. En revanche, j’ai été complètement bouleversé et incrédule de constater qu’à Rome, on avait refusé les funérailles religieuses à un homme, dont les souffrances avaient été abrégées par son médecin. Je suis moi aussi pour la défense de la vie, mais il ne me viendrait pas à l’esprit de fermer la porte d’une église à une famille qui a besoin de réconfort ! Plus que jamais, prions et agissons pour que notre Eglise, famille de Jésus-Christ, soit ouverte et accueillante à tous !
A l’aube de cette année 2007, cette eucharistie nous rassemble en famille, que nous soyons de la paroisse ou de passage pour les vacances. Bientôt, ce sera la période des vœux, personnels, municipaux, associatifs… A ces vœux, nous ajouterons nos prières, pour que l’année qui vient soit belle, habitée de Dieu, remplie de confiance et d’espérance. Que l’exemple de Marie, Joseph et Jésus nous stimule et nous encourage à vivre dans l’amour : frères et sœurs, que Dieu vous bénisse aujourd’hui et pour toute l’année 2007 ! AMEN.