Paroisse Saint Loup


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25 mars

HOMELIE DU DIMANCHE 25 MARS 2007

Frères et sœurs, dans la deuxième lecture de ce jour, St Paul utilise une image pour évoquer notre vie sur la terre et notre quête de Dieu : cette image est celle d’une course, qui nous fait avancer vers un but, sans regarder derrière nous, mais en gardant les yeux fixés sur l’objectif…
Chercher le Seigneur, donner du sens à notre existence, voilà qui peut en effet nous occuper ! Notre vie quotidienne est habitée par cette aventure, que ce soit dans nos relations les uns avec les autres, dans notre prière, notre soif d’absolu, et tous les gestes de solidarité que nous posons.

Et voilà que Jésus, dans l’Evangile d’aujourd’hui, nous propose une voie magnifique et exigeante. Le Seigneur nous demande de regarder nos frères, tous nos frères avec les yeux de la compassion et de l’amour. Bien sur nous avons nos lois, nos repères, qui sont indispensables pour vivre en société ; bien sûr nous savons qu’il est des limites à ne pas dépasser ; bien sûr que nous croyons qu’une justice humaine est indispensable. Jésus ne remet pas en cause tout cela ! D’ailleurs, l’Evangile nous rappelle souvent l’importance de ces règles de vie qui permettent à l’homme de grandir, de se responsabiliser, de se respecter en respectant les autres.

Mais notre foi chrétienne nous appelle à aller encore plus loin ; Jésus nous demande de poser sur la personne faible, qui a commis une erreur ou une faute, un regard bienveillant. Jésus nous invite à ne pas condamner, puisque la mesure dont nous nous servons pour les autres servira aussi pour nous ! Ne le disons nous pas à chaque fois que nous proclamons le « Notre Père » ? « Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé ». Dit autrement, cela donne : « apprends moi, Seigneur, à pardonner, ainsi mon cœur sera pur pour te demander et recevoir ton pardon ! »

Les hommes qui présentent à Jésus la femme adultère n’en sont pas là : elle est sortie du chemin, des règles, elle doit donc être violemment sanctionnée… Mais le Seigneur, comme souvent, les renvoie à leur propre vie, à leur propre chemin d’amour et de foi. Jésus n’est pas un faible, un passif, un démagogue ; il est exigeant avec la femme « va et désormais ne pèche plus » ! Mais il lui montre surtout que la miséricorde de Dieu, sa bonté et son pardon, vont plus loin que tout ce que nous pouvons imaginer ! « Moi non plus, je ne te condamne pas » !

Frères et sœurs, le message est donc clair pour nous, cette semaine : dans notre prière, demandons la grâce de ne pas juger ni condamner. Et entendons le Christ nous dire, en nous saisissant la main pour nous relever : « tu as du prix à mes yeux, tu vaux le coup, tu peux changer ton cœur, car je t’aime ». Amen.