Départ d’Alain-Noël Gentil

C’est à la fin du mois de juillet 2007 qu’Alain-Noël Gentil à quitté notre paroisse, pour prendre la responsabilité de la paroisse Saint François d’Assise. [1]. Ce n’était pas vraiment une surprise : Alain-Noël était parmis nous depuis dix ans, et depuis un an, notre évêque avait commencé à remplacer les prêtres modérateurs des paroisses.

On peut dire qu’Alain-Noël est un fondateur de la paroisse. Mais il ne l’est pas seul : sont co-fondateurs tous ceux qui ont, auprès de lui, oeuvré pour faire de la paroisse ce qu’elle est aujourd’hui, membres des équipes paroissiales, responsables d’aumônerie, de catéchèse, des finances, permanentes, membres de toutes les équipes qui font la vie de la paroisse... Et je peux dire que, lorsqu’il a fallu trouver des personnes pour démarrer une activité sur la paroisse, ou renouveler les équipes, les volontaires n’ont jamais manqué !

Que retenir de ces dix années avec Alain-Noël ? Chacun sans doute aura sa propre réponse, selon le chemin qu’il lui aura été donné d’accomplir. Je tire pour ma part quelques points qui me semblent importants :

 Avoir la foi, ça donne la pêche ! C’est une chose qu’il répète souvent, en particulier aux plus jeunes. Mais même pour les moins jeunes qui en sont déjà convaincus, cela fait tellement de bien de l’entendre dire !
 Aimer. La paroisse Saint Loup est une communauté chrétienne où l’on vit l’amour réciproque - même si tout le monde, dans nos villages, ne dit pas encore de nous « voyez comme ils s’aiment », comme on pouvait le dire des premiers chrétiens ! Oh, bien sûr, Alain-Noël n’est pas seul responsable de cela, chacun y a mis du sien. Mais Alain-Noël a été le premier à nous dire son amour pour nous, et il nous a appris à faire de même. S’aimer est une belle chose, mais c’est encore plus beau quand on se le dit !
 Accueillir. Accueillir chacun, là où il en est, et peut-être lui donner l’occasion de faire un pas vers Dieu...
 Faire équipe. Il est parfois plus facile de faire une chose seul qu’en équipe avec d’autres ! Et pourtant, ce n’est que lorsque l’on est deux ou trois (ou plus) que Jésus peut être au milieu de nous (Matthieu, 18, 20). Alors seulement, on peut faire Eglise, et ce que l’on fait est vraiment d’Eglise !

Alain-Noël n’était pas seulement prêtre modérateur. Pour chacun de nous, il est, et restera un ami. Même s’il est désormais loin de nos yeux, il n’est pas pour autant loin de nos coeurs. L’amitié reste, à chacun de nous de savoir comment la vivre désormais. Certains ont pu aider à son déménagement, les 4 et 5 août, ou à la rénovation de son nouveau logement, ou être présents lors de son installation [2], en l’église St Jean Baptiste de Bourgoin, le dimanche 2 septembre. Il y aura sans nul doute encore bien des manières de lui manifester notre amitié, sans oublier bien sûr de le porter dans nos prières.

Et la paroisse continue... C’est le moment de vérité, où nous pourrons vérifier ce dont nous sommes déjà certains : tout ce qui a été construit avec Alain-Noël est solide, parce que construit sur des personnes solides qui assument entièrement leur responsabilité ! Et aucune des personnes avec qui j’ai pu en discuter n’a l’intention de se désengager de la vie de la paroisse avec le départ d’Alain-Noël. La vie de la paroisse, ce sont des personnes, nombreuses, qui la construisent, et elle continuera. Ce qui a été semé n’a pas fini de porter du fruit, nous le verrons à travers les jeunes, mais aussi les adultes qui se sont mis en route, chacun à leur niveau !

C’est aussi le moment de se rappeller que nous ne devons avoir qu’un seul maître : Jésus-Christ !

Le père Sante Pometto remplace désormais Alain-Noël. Sante [3] était prêtre modérateur de la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus [4]. Nous l’accueillons avec tout l’amour dont nous sommes capables, en lui donnant toute notre confiance, et il compte sur nous pour tenir notre place dans la vie de la paroisse. Nous l’accueillons avec ses richesses et ses faiblesses, qui sont différentes de celles d’Alain-Noël. Il nous apportera certainement du nouveau, et sur la paroisse Saint Loup, on n’a pas peur de la nouveauté !

Gilles Berger Sabbatel