Paroisse Saint Loup


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Vingt-et-unième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

D 27 août Eglise Saint Jean-Baptiste de Vif

« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Nous laissons-nous interroger par Jésus ? Reconnaître qui est Jésus pour nous nous situe et situe toute notre existence sur un roc solide. Nous qui sommes du temps d’après Pâques et Pentecôte, à quoi allons-nous référer notre réponse ? Allons-nous lui dire ce qu’il est pour nous aujourd’hui ? Et donc le laisser être, dans tout ce qui tisse notre vie : le Sauveur, le libérateur, le Chemin, la Vérité, la Vie. Le Fils bien-aimé qui nous rend fils en lui, celui qui est avec nous et qui éclaire notre route. Notre réponse de foi a forcément des conséquences pour notre « vivre avec lui » et avec nos frères en Église. Le reconnaître permet à Jésus de nous confier une mission qui correspond à ce que nous sommes. Il lui permet de réaliser sa promesse de nous donner le bonheur, de nous dire « heureux ».
De manière plus universelle encore, une vérité de foi ressort du texte de l’évangile de ce jour : là où est Pierre, là se trouve l’Église, où nous rencontrons Dieu (ubi Petrus, ibi Ecclesia, ibi Deus). Cet adage résume en peu de mots le contenu de la doctrine au sujet du Pontife Romain. « Le Souverain Pontife, enseigne le Concile Vatican II, comme successeur de Pierre, est le principe perpétuel et visible, le fondement de l’unité tant des évêques que de la masse des fidèles. » « Et que deviendrait cette unité s’il n’y avait pas quelqu’un à la tête de toute l’Église, qui la bénisse et la garde, et qui unisse tous ses membres en une seule profession de foi et les rassemble par un lien de charité et d’union ? » L’union serait brisée en mille morceaux et nous serions comme des brebis perdues, sans une foi sûre en laquelle croire, sans un chemin clair sur lequel marcher.
Nous aimons être avec Pierre, parce qu’avec lui se trouve l’Église, avec lui se trouve le Christ ; et sans lui, comment rencontrer Dieu ? Et nous aimons le Pape parce que nous aimons le Christ : avec la même charité. De même que nous sommes attentifs à Jésus, à ses désirs, ses gestes, toute sa vie, de même nous nous sentons unis au Pontife Romain jusque dans les moindres détails : nous l’aimons surtout pour Celui qu’il représente et dont il est l’instrument. Aimons le Souverain Pontife, vénérons-le avec de plus en plus d’affection chaque jour ; prions pour lui, mortifions-nous pour lui qui est la pierre de fondation de l’Église ; lui qui prolonge parmi les hommes tout au long des siècles et jusqu’à la fin des temps cette mission de sanctification et de gouvernement que Jésus a confiée à Pierre.
Les Actes des Apôtres révèlent l’amour et la dévotion que les premiers chrétiens ressentaient envers Pierre : on apportait les malades dans les rues et on les plaçait sur des lits et des grabats, afin qu’au passage de Pierre son ombre au moins couvrît quelqu’un d’entre eux. Ils se contentaient de l’ombre de Pierre. Ils savaient bien que le Christ se trouvait tout près de lui ! Nous recevons par sa parole des éclaircissements au milieu des doctrines confuses, aujourd’hui comme dans le passé, de tant de faux prophètes et de faux docteurs. Ayons le désir de connaître les enseignements du Pape et de faire connaître dans notre milieu ces lumières qui éclairent les consciences ; prenons la résolution de recevoir sa parole avec docilité et obéissance intérieure, avec amour.

Père Thibault NICOLET

Références des textes liturgiques :
Isaïe XXII, 19-23 ;
Psaume CXXXVII (CXXXVIII) ;
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains XI, 33-36 ;
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu XVI, 13-20.