2014
2 octobre 2014
Homélie du 21 septembre 2014
Homélie du 21 septembre 2014, messe de rentrée
Lectures :
1ère lecture : « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (Is 55, 6-9)
Psaume : 144, 2-3, 8-9, 17-18
2ème lecture : « Pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1, 20c-24.27a)
Evangile : La générosité de Dieu dépasse notre justice (Mt 20, 1-16)
Cet évangile est l’histoire de chacun de nous ; l’histoire de notre Église, l’histoire de notre communauté. Le maître de la vigne qui sort à toute heure du jour, c’est Dieu qui appelle à tous les âges et à toutes les heures de la vie.
Aujourd’hui, encore, des adolescents, des jeunes, des adultes sont appelés par le Seigneur et se font baptiser ou demandent la Communion ou le sacrement de la Confirmation.
D’autres reviennent après un temps d’abandon. Dieu ne désespère jamais de l’homme.
« Allez, vous aussi, à ma vigne ». Cet appel à devenir un membre actif de la communauté chrétienne s’adresse à chacun de nous.
Cet appel, il nous faut le transmettre autour de nous. Par notre comportement, plus que par nos paroles, nous devons dire à chacun : toi aussi, Dieu t’aime, tu as du prix à ses yeux, il t’appelle…
Comment accueillons-nous ceux qui frappent à la porte de notre Église ? Je pense à ces personnes dont la foi se réduit à faire brûler un cierge à l’église.
Ou ceux qui viennent à l’occasion d’un baptême, d’un mariage, d’une sépulture et qui sont très attentifs aux paroles qui sont prononcées au cours de ces célébrations. Ils sont animés d’un esprit de fraternité, de respect des autres, de solidarité avec ceux qui souffrent d’un deuil ou d’une maladie grave. Qu’avons-nous à leur offrir ?
Dans le passé, les chrétiens ont trop longtemps vécu leur vie chrétienne d’une manière individualiste : « moi et Dieu, Dieu et moi ».
Les chrétiens d’aujourd’hui redécouvrent que la vie chrétienne est aussi quelque chose d’essentiellement communautaire : on n’est pas chrétien tout seul ; on est chrétien ensemble : chacun a besoin des autres, et la communauté chrétienne tout entière a besoin de chacun de ses membres. Le commandement du Christ c’est : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », et notre prochain, n’est-ce pas chacun de nos frères chrétiens avec lesquels nous prions chaque dimanche à la messe ?
Dans les premiers siècles de l’Église, on appelait la célébration eucharistique « le repas de l’amour ».
Mais la communauté chrétienne ne vit pas seulement de la messe. Elle vit aussi à travers les groupes auxquels on a adhéré et dans lesquels on agit ; dans bcp de cas, c’est le meilleur moyen de ne pas rester dans la communauté un membre passif ou anonyme : dans un petit groupe, on se connait, on agit ensemble, chacun est amené à donner, à apporter quelque chose, tout en recevant des autres.
Il y a aussi ceux dont l’action et les engagements sont davantage orientés sur le monde extérieur, sur le quartier, la commune, les problèmes du travail… Les chrétiens doivent agir pour plus de justice, plus de paix, moins de divisions, moins di misères et de souffrances cachées.
La question que nous devons nous poser : « Qu’est-ce que je vais essayer d’apporter cette année à la communauté chrétienne dont je fais partie ? Étant donné mes possibilités, mes compétences, le temps dont je peux disposer, où et avec qui je pourrai m’engager pour assumer mes responsabilités de chrétien ? »
L’autre question que nous devons nous poser est cela : Comment vais-je nourrir ma vie de chrétien cette année ?
« Allez, vous aussi, à ma vigne ».
Il n’est jamais tard pour venir à lui. Il nous embauche et nous envoie à tout moment. Quelle sera notre réponse ?