Paroisse Saint Loup


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La messe

Thème de l’année 2003

Pour beaucoup d’entre nous, la messe pose des tas de question, on ne comprend pas tout...

Et d’abord, comment en est-on venu à fixer la liturgie (le déroulement de la messe) que l’on connaît aujourd’hui ? C’est une histoire de plus de 2000 ans ! En effet, les premières communautés chrétiennes ont largement emprunté aux prières et aux célébrations juives pour leurs propres célébrations, mais dès l’origine, le point fort en était le "repas du Seigneur" - la communion. Les rites ont mis longtemps à se fixer ; ce n’est qu’au concile de Trente, au 16ème siècle, que les églises catholiques occidentales (de rite romain) se sont dotées d’un rite commun. Les églises catholiques orientales, elles, conservent encore aujourd’hui un rite qui leur est propre - tout en étant pleinement unies à l"église catholique. Au 20ème siècle, le concile Vatican II a réformé le rite romain pour en particulier permettre une "participation pleine, consciente et active" des fidèles, recentrer la messe sur le mystère pascal, et donner plus de place à la parole de Dieu.

La messe comporte quatre temps principaux.

Le temps de l’accueil, d’abord, avec le chant d’entrée, et le mot d’accueil. Dans la prière pénitentielle, on se reconnaît pécheur, et pardonné. Puis on rend gloire à Dieu (sauf pendant l’avent et le carême)...

Vient ensuite la liturgie de la parole, avec une lecture de l’Ancien Testament (généralement en rapport avec l’Evangile), le psaume, une lecture du Nouveau Testament, et enfin l’Evangile, suivi de l’homélie.

Après la profession de foi et la prière universelle - prière de l’assemblée - vient l’offertoire, qui nous amène au troisième temps : la prière eucharistique, qui se conclut par la communion. Mais à ce propos, comment Jésus peut-il être présent dans l’hostie ?

L’Eglise nous demande de croire que Jésus est réellement présent dans l’hostie, que le pain devient vraiment corps du Christ (ce qui ne signifie pas que sa nature chimique change !). Mais peut-être pourrait-on mieux dire que c’est le Christ qui devient pain, pour se donner en nourriture pour nous, et ainsi nous transformer en Lui. En le recevant nous nous donnons aussi à Lui, si nous sommes prêts à lui laisser la place, et à le laisser agir en nous... Cette conception de l’Eucharistie est très proche de celle de nos frères orthodoxes, mais plus éloignée de celle de nos frères protestants. Pour l’église catholique, l’eucharistie est "source et sommet de la vie chrétienne". Elle est aussi le sacrement de l’unité de l’église. Dans le chemin vers l’unité des chrétiens, la communion commune est un but, et non un moyen ou une étape. C’est pourquoi l’église catholique (comme les églises orthodoxes, d’ailleurs) est réticente à autoriser l’intercommunion.

La communion est suivie par la prière d’action de grâce, puis, c’est l’envoi, car le sens de la messe, ce n’est pas de rester ensemble, mais d’aller ensuite dans le monde vivre de ce que Dieu nous a donné. D’ailleurs, le mot "messe" signifie étymologiquement "envoi".

Pour en savoir plus

La Constitution sur la Sainte Liturgie (Sacrosanctum concilium) peut
être trouvée dans les textes du concile. C’est un texte relativement court et abordable. Le canon de la liturgie est fixé par la présentation générale du Missel Romain, que l’on peut trouver ici, sur Internet.

On peut aussi consulter le livre "Exultet, Encyclopédie pratique de la liturgie", édité par le Centre national de la pastorale liturgique, publié chez Bayard.