Paroisse Saint Loup


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Seizième dimanche du Temps Ordinaire Année B

D 20/07/2024 église Saint Jean-Baptiste, Vif

Se reposer en Jésus

Dans l’Ancien Testament, les rois sont considérés comme les bergers du peuple d’Israël. Ils doivent veiller sur lui et le conduire sur le droit chemin. Au moment où Jérémie parle, les chefs du peuple (prêtres et rois) ont délaissé le troupeau ! Mais viendra le temps où Dieu donnera un vrai roi pour que le peuple soit rassemblé et vive en paix. Le nom de ce roi, nous le connaissons : c’est Jésus.
Les débuts de l’Église n’ont pas toujours été faciles. Il y a eu des jalousies et des conflits entre certaines communautés chrétiennes. C’est pourquoi saint Paul les appelle solennellement à la paix. Non pas une paix passagère et de compromis, mais une paix fondée sur le Christ. Car le Christ est mort et ressuscité pour tout homme, quelle que soit son origine.
Jésus invite ses Apôtres à se reposer après avoir beaucoup travaillé. Mais il ne s’agit pas de vacances banales : ils sont à l’écart, loin de la foule, avec Jésus. Nous aussi avons besoin de nous reposer avec Jésus de temps en temps pour refaire nos forces intérieures. C’est bien ce que nous faisons à la messe par exemple. Le silence est l’espace de la rencontre avec le Seigneur. Il n’est pas vide, mais empli de sa présence si nous pensons à lui dans le secret de notre cœur. Nous pouvons essayer pendant les vacances de prendre de vrais temps de silence pendant la prière. C’est cela qui donne ensuite plus de force pour aller vers les autres.
Jésus a compassion non seulement des pasteurs épuisés, mais aussi des brebis affamées. Aux premiers, il donne le repos en prenant soin lui-même de leur troupeau. Aux secondes, il enseigne longuement. La compassion du Christ à notre égard n’est nullement de la condescendance, mais plutôt un amour de prédilection qui nous rejoint personnellement dans tout ce que nous vivons.
Car ce n’est pas un avenir programmé et organisé que Jésus nous demande de vivre, mais c’est dans l’instant présent que nous devons vivre en union avec lui, y compris dans notre sommeil.
Rassemblés ici pour cette messe paroissiale unique, regardons l’autel et remercions le Seigneur car c’est précisément là que va être célébré le sacrifice de la messe. Repensons chez nous à cet autel au moment de la bénédiction de la table et dépassons nos limites personnelles grâce à la puissance de l’eucharistie qui peut nous permettre, dans les situations sociales, économiques et politiques conflictuelles, d’être ou de devenir des créateurs courageux et passionnés de dialogue et d’amitié.
Et à l’invitation du Pape François, demeurons fermes dans la Paix et dans l’Espérance : « Jésus nous a montré que le visage de Dieu est celui d’un Père qui nous aime. Le péché et la mort ont été vaincus. Le chrétien ne peut pas être pessimiste ! »

Père Thibault NICOLET

Références des textes liturgiques :
. Livre du prophète Jérémie XXIII, 1-6
. Psaume XXII (XXIII)
. Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens II, 13-18
. Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc VI, 30-34