14 janvier 2007
HOMELIE DU 14 JANVIER 2007
Frères et sœurs, le récit des noces de Cana, dans l’Evangile selon St Jean, est un texte rempli d’enseignements pour notre vie de jeunes, d’hommes et de femmes, mais aussi pour notre vie de chrétiens. Reprenons, au fil du texte, ce qui peut nous toucher, et faire grandir notre foi en Jésus-Christ.
« il y avait un mariage à Cana en Galilée » : a priori rien de bien extraordinaire ! Une fête comme il en existait de nombreuses au temps de Jésus ; mais cette fête là est un mariage, signe par excellence de l’Alliance entre Dieu est son peuple, faisant écho au livre de la Genèse qui invite l’homme et la femme à s’unir sous le regard de Dieu…
« La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples » : Marie fait donc partie des convives. Jésus est présent au repas de noces, comme s’il annonçait déjà une noce nouvelle, celle qui permettra à ceux qui croient en lui d’accueillir sa vie de ressuscité. Vous avez remarqué : Jésus n’est pas venu seul ; en plus de Marie, ses disciples sont de la fête. Cette précision préfigure l’Eglise à venir, celle qui est invitée à célébrer « le repas du Seigneur ».
Et voilà que Marie prend l’initiative : « ls n’ont pas de vin ». Le vin, un des signes de la fête. Un des futurs signes de l’eucharistie ! Marie exprime l’attention de Dieu à son peuple, lorsqu’il manque de quelque chose. C’est elle, discrète mais vigilante, qui fait office de veilleur, comme souvent dans l’Evangile et dans nos vies. La réponse de Jésus apparaît cinglante, presque agressive. Mais en réalité, il entend l’appel de Marie, et même s’il n’estimait pas son heure arrivée, il est prêt à agir, et ainsi à commencer son ministère public. Sa mère le sait, et elle invite les serviteurs à la confiance : « faites tout ce qu’il vous dira ».
L’eau dont va se servir Jésus pour opérer le miracle est une eau qui servait à la purification rituelle ; ne montre-t-il pas ainsi l’importance de la pureté du cœur, nécessaire pour croire à ce qui semble impossible ? Les serviteurs sont les instruments du signe : comme souvent, Jésus ne fait pas le « travail » tout seul ; il a besoin de la participation des hommes, qu’il s’agisse de leur guérison, de leur conversion, de leur espérance.
Le maître du repas interpelle le marié et lui fait remarquer que ce vin est encore meilleur que le précédent ! Lorsque Jésus agit dans nos cœurs, si nous lui laissons de la place, si nous acceptons qu’il ait l’initiative, alors notre vie nous apparaît plus belle, plus savoureuse…
Nous le voyons, chers amis, chacun a sa place dans ce récit d’Evangile : Jésus, Marie, le maître du repas, le marié, les disciples, les serviteurs… Il en va ainsi dans notre vie d’Eglise, comme nous le rappelle St Paul en évoquant les charismes de chacun. A l’appel de Marie, oserons-nous « faire tout ce que Jésus dira ? » Serons-nous des témoins de la confiance, de la communion, de la joie ? Merci Seigneur pour tous les signes de ta présence, offerts pour que notre foi et notre amour grandissent encore ! AMEN.