20 janvier
HOMELIE DU SAMEDI 20 JANVIER 2007
Frères et sœurs, la fête de l’aumônerie qui rassemble de nombreux jeunes aujourd’hui, la première étape de Virtudès en vue de son baptême, mais aussi la présence de familles qui ont récemment perdu un être cher sont autant de rencontres, de défis, d’appels à la communion et à la foi…
Saint Paul, dans sa lettre aux Corinthiens, décrit avec ses mots cette diversité et cette unité, en prenant l’image du corps humain, et de ses membres différents mais complémentaires…
Je m’émerveille toujours, lorsque je célèbre avec vous une eucharistie, de la présence colorée et fervente de générations, sensibilités, histoires très variées ; St Paul nous affirme que nous formons un seul corps, que nous sommes désaltérés par un unique Esprit. Ce qui nous rassemble, ce qui nous rapproche les uns des autres, est plus fort que ce qui pourrait nous opposer ! Cette communion, cette recherche de l’unité sont les désirs de Dieu pour nos communautés et notre vie d’Eglise !
Ainsi, quelqu’un qui commence un chemin vers le baptême à l’âge adulte nous rappelle avec force que l’appel du Christ peut nous surprendre à tout moment ! Que sa Parole, ses actes, sa passion et sa résurrection sont des signes qui peuvent bouleverser le cours d’une vie, la transformer radicalement ! Et que croire peut être un chemin de joie et de confiance, même si tout n’est pas facile…
Les jeunes adolescents impliqués dans la vie de l’aumônerie bousculent, nous le voyons bien, nos célébrations parfois un peu trop conventionnelles ; ils apportent leur fraîcheur et leur dynamisme, leurs questions et leurs élans ; mais en même temps, ils apprennent à respecter le chemin des adultes et des anciens qui les ont précédés dans la foi, et qui ont tant à leur apprendre au quotidien ! C’est cette complémentarité des générations qui constitue la grande famille de l’Eglise, une Eglise qui s’appuie sur le Christ pour témoigner d’une foi et d’une espérance, d’un amour toujours neufs…
Parmi nous, certains sont venus ce soir avec le cœur bien lourd : des difficultés familiales ou professionnelles, des ennuis de santé, ou la perte récente d’une personne si chère à leurs yeux et à leurs cœurs… Sachez, si vous êtes dans cette attitude de souffrance, que vous aussi vous appartenez pleinement à cette Eglise de Jésus-Christ ; vos lassitudes et vos doutes ne sont pas des obstacles à la recherche de Dieu ; au contraire, ils nous appellent à plus de tendresse et de solidarité, plus d’attention et de compassion… Car si un membre du corps est en souffrance, n’est-ce pas tout le corps qui est affecté ? Et si un membre est dans la joie, n’est-ce pas tout le corps qui se réjouit ?
Frères et sœurs, l’Esprit Saint fait de nous ce soir un peuple de frères, un peuple d’enfants de Dieu ! Que cette Bonne Nouvelle nous réjouisse, en profondeur, et nous donne le goût d’être des témoins vivants de la Bonne Nouvelle !
AMEN .