Paroisse Saint Loup


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4 fevrier

HOMELIE DU DIMANCHE 4 FEVRIER 2007

Frères et sœurs, la confiance est sans doute le mot qui ressort des textes que nous venons d’entendre. Confiance du prophète Isaïe qui, nous l’avons entendu dans la première lecture, accepte d’être envoyé par le Seigneur, et de devenir son messager. Confiance encore de l’apôtre Paul qui, malgré le sentiment de ne pas toujours être digne de la mission qui lui est confiée, s’abandonne à la grâce de Dieu. Confiance enfin de Simon-Pierre, de Jacques et Jean, qui après une vaine nuit de pèche, acceptent d’écouter Jésus et jettent leurs filets sur sa parole.

Cette confiance en Dieu nous habite, nous aussi, souvent ! Nous sommes capables de répondre à son appel, de nous lancer dans des projets audacieux, de consacrer du temps et des forces pour être ses messagers de 2007 ; nous apprenons, à la suite des prophètes et des apôtres, à lui offrir notre désir de l’annoncer, d’être ses témoins. C’est d’abord dans notre vie de tous les jours que nous naissons à la confiance : celle que nous plaçons en nos parents, notre conjoint ou nos enfants, en nos amis, professeurs, collègues de travail… Et les grands choix de vie que nous posons, dans le mariage, la prêtrise, la vie religieuse, le diaconat sont autant de réponses aux appels du Seigneur : ces choix là, comme ceux du quotidien, sont basés sur la confiance en la vie, en nos frères, en Jésus-Christ !

Mais la confiance n’est pas toujours facile, elle n’est pas donnée une fois pour toutes ! Le prophète Isaïe le sait bien, lui qui affirme avant de se lancer dans l’aventure : « malheur à moi, je suis un homme perdu ! » Ou bien Paul, conscient de son indignité : « je suis le plus petit des apôtres, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu » ; et même Pierre lorsqu’il répond à Jésus : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ! » J’ajoute encore que pour Jésus lui-même, juste avant sa passion, la confiance était tout sauf évidente : « Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! » « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Au plus fort de la détresse, la foi et la volonté du Christ finissent par reprendre le dessus : « Père, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » « Entre tes mains, je remets mon esprit ! »

La confiance d’Isaïe, de Paul et de Pierre nous appelle à nous tourner vers le Seigneur : même si le chemin n’est pas facile, même si nous nous sentons petits, même si la foi n’est pas un « long fleuve tranquille », notre prière peut nous aider à maintenir et à faire grandir le lien qui nous unit au Dieu de Jésus-Christ. Et alors, tout devient possible : l’audace de nous engager ; la joie de rendre service ; le « oui » qui rend vraiment libre ; le pardon qui relève et réconforte ; et cette belle certitude de celui qui, dans la confiance, se sait aimé de Dieu et s’engage à l’aimer en aimant ses frères !

Amen.