Paroisse Saint Loup


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15 août 2017 à Notre Dame de Commiers

Du pain pour une action solidaire

Didier nous raconte comment est née l’idée du pain solidaire.

Chaque 15 août à Notre Dame de Commiers, l’habitude était de faire du pain et vendre des confitures au profit de la Paroisse.
15 août 2016 : Patrice me dit « on fera du pain l’année prochaine, le four d’Arlette est réparé. » A cela, je lui ai répondu pas très enthousiaste « on verra… l’emprunt pour l’agrandissement de la maison paroissiale étant fini de payer ».
Début décembre 2016 : sur la route de Valbonnais, les tilleuls ont été élagués. Je pose la question à mon beau-frère Michel qui a l’habitude de faire du pain dans un four à bois et qui nous prête son pétrin : « Est-ce que des fagots de tilleul conviennent pour chauffer le four ? » « Bien sûr ! » me répondit-il. Ni une, ni deux avec Joëlle, on remplit le Partner avec des fagots proportionnés pour le four et on livre le tout à Arlette.
Pour faire du pain, il faut : un four, du bois, de la farine et… de l’eau…. Mais aussi une motivation.
Début mars, lors d’une soirée de présentation de l’association qui s’occupe de l’accueil des migrants (« Accueil Montagne Sud »), on nous explique qu’il est possible de faire des dons.
L’idée chemine dans ma tête…et pourquoi pas du pain solidaire ? Aussi à notre réunion de relais qui a suivi, je fais la proposition de faire du pain au profit de cette association. Marie-Elisabeth et Marc nous avouent qu’ils avaient eu la même idée et c’est avec enthousiasme que toutes les personnes présentes ont validé cette décision. Arlette et Florence, sa fille, ont accepté volontiers de participer à ce projet.
Florence qui conduit le four, nous demande d’avoir non seulement des fagots mais aussi des morceaux de bois plus gros pour tenir la nuit. Joël S, de St Georges de Commiers, qui vend du bois de chauffage, a accepté avec plaisir de nous donner le bois qui nous était nécessaire. Patrice se charge d’approvisionner la farine, nous, la levure.
Début août on est fin prêt mais il manque …. des « mitrons »

Trois nouveaux mitrons

Patrice a recruté des nouveaux mitrons. Le 14 au matin, la fine équipe est présente dès 8 h, Florence s’étant chargée de faire chauffer le four depuis la veille. Petit café d’accueil et tout le monde se met aux pétrins. Arlette et Patrice à un l’un et Pascal (nouveau mitron) et moi à l’autre. Le Père Thibault hésite encore. Le pétrissage n’est pas aussi aisé qu’il parait être. La tâche est physique mais l’ambiance est chaleureuse. C’est après la première levée du pain que le Père Thibault met lui aussi la main à la pâte. (Je pense qu’il a plus l’habitude de rompre le pain que de le pétrir). Il faut façonner maintenant. Étienne s’est joint à l’équipe et se charge de la pesée. Les pains mis en forme sont montés près du four pour lever. Après le contrôle de la température, on enfourne ; tout le monde participe : il faut entailler le pain, l’humidifier pour qu’il dore… Une pose maintenant pour tout le monde ! 50 minutes plus tard, la première fournée sort : elle est dorée à point et quelle odeur ! On réchauffe le four pour la deuxième tournée de l’après-midi. On profite du feu vif pour faire cuire les pizzas et gâteaux préparés. Les pizzas sont mangées dès la sortie du four… quel régal et quelle ambiance ! Nous avons même des clients qui nous rejoignent sur place pour acheter du pain… est-ce l’odeur ? Guillaume nous rejoint pour compléter l’équipe et remplacer le père Thibault. C’est avec lui que la deuxième tournée est faite en début d’après-midi.

Ce pain, même s’il n’est pas aussi craquant que celui que vous auriez aimé, est un pain fait avec amour, simplicité, dans la convivialité d’une équipe formidable.
Merci à tous pour avoir permis à ce projet de se réaliser : Arlette, Florence, Joël, Michel, Patrice, Étienne, Pascal, Guillaume, Père Thibault, Catherine, Joëlle

Didier V