Dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ Année C
S 09 et D10/04/2022) Eglise Saint François de Sales, les Saillants-du-Gua / Eglise Saint-Pierre, Varces
Méditations :
« Celui-ci était réellement un homme juste »
La liturgie de ce jour nous propose de revivre l’entrée de Jésus à Jérusalem. Comme la foule d’hier, nous acclamons le Roi monté sur un âne, en agitant nos branches de rameaux. « Monté sur un âne », ce Roi semble déjà différent : il n’a pas choisi la puissance, mais la douceur. Peut-être est-il facile d’être doux lorsque tout va bien. Jésus sera-t-il encore le « doux et humble » lorsqu’il sera traîné dans sa Passion ? Oui, il le sera. C’est plutôt la foule qui va rejeter cette douceur, et les mêmes personnes qui l’acclamaient vont vociférer : « Crucifie-le ! »
En cette Semaine sainte, une question m’est posée en vérité : ‘Veux-tu que ma douceur entre dans ton cœur ?’ Le centurion, au pied de la Croix, a cru lorsqu’il a vu le Christ remettre sa vie doucement entre les mains du Père. Puisse-t-il nous entraîner dans son acte de foi !
Le néant face à Dieu
Il peut sembler facile de prier. Il suffit de s’asseoir en présence de Dieu et de communier avec le Tout-Puissant. Et en effet, peut-être qu’au début, c’est aussi simple que cela.
Or, l’âme finit par être confrontée à l’infinie grandeur de Dieu et à son propre néant. Comme Dieu l’a révélé à sainte Catherine de Sienne dans ses Dialogues, « Tu es celle qui n’est pas, Je suis celui qui est. »
Sommes-nous prêts à faire l’expérience de notre anéantissement face à Dieu ? Le fuirons-nous avec terreur ou l’abandonnerons-nous dans une totale confiance ? C’est la prière de Jésus, dépouillé de tout, sur le Calvaire.
Références des textes liturgiques :
Livre du prophète Isaïe L, 4-7 ; Psaume XXI (XXII) ;
Épître de saint Paul apôtre aux Philippiens II, 6-11 ;
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc XXII, 14 – XXIII, 56