Le 17 octobre prochain, à Vif, je serais ordonné diacre permanent par notre évêque, avec Michel Kremer, de la communauté du Chemin Neuf, et Jean-Jacques Crochon, de la paroisse Saint Pierre-Julien Eymard.

C’est un événement important pour notre paroisse !

Je me suis mis en chemin vers ce ministère il y a quelques années, à l’appel de notre équipe paroissiale, après y avoir mûrement réfléchi en famille. Mon épouse et moi-même avons finalement décidé d’aller de l’avant en participant pendant un an à un groupe de discernement, où on a appris à mieux connaître le ministère du diacre. On a ensuite décidé de poursuivre le cheminement en rejoignant, avec d’autres candidats, le groupe de formation.

Notre formation a duré quatre ans, à raison de neuf journées et un week-end par an - plus du travail personnel, et quelques sessions au Sedifo, ou au CTM... Elle a été marquée par deux étapes.

La première est celle de l’admission, qui a eu lieu en fin de seconde année ; c’est une petite célébration dans laquelle nous nous engageons officiellement dans le cheminement vers le diaconnat, et où notre évêque reconnait et béni ce cheminement au nom de l’église.

La seconde étape, qui a eu lieu en début de quatrième année, est l’institution aux ministères de lecteur et d’accolyte, c’est à dire aux services de la parole de Dieu et de l’eucharistie.

Et nous voici maintenant à l’ordination...

Mais au fait, qu’est-ce qu’un diacre ? Le diacre est, comme le prêtre, le collaborateur de l’évêque, mais il est ordonné pour le service, et non pour le sacerdoce. Pendant des siècles, le diaconnat était un peu tombé en sommeil, devenant une simple étape dans le cheminement vers l’ordination du prêtre. C’est le concile Vatican II qui, pour répondre aux besoins de l’Eglise, a décidé de restaurer le diaconnat permanent, et de l’ouvrir à des hommes mariés.

Le diacre permanent est le plus souvent un homme marié, engagé dans la vie professionnelle. Partout où il se trouve, il est le représentant d’une Eglise qui se veut au service de tous, et en particulier des plus pauvres, et pour l’Eglise, il est témoin des réalités du monde, là où il se trouve, et où l’Eglise n’est souvent présente que par lui.

Bien sûr, je serais amené aussi à exercer mon ministère dans la paroisse.

Lors des messes dominicales, je pourrais être présent à l’autel auprès du prêtre, sans que ce soit systématique. Le rôle du diacre dans la célébration eucharistique est dans l’accueil, la proclamation de l’Evangile, l’invitation à échanger la paix, l’envoi dans la paix du Christ... et quelques gestes significatifs : verser quelques gouttes d’eau, signe de notre humanité, dans la coupe de vin, et élever la coupe lors de la doxologie concluant la prière eucharistique... Je pourrais aussi prononcer l’homélie. Tout ceci n’a de sens que par ce que le diacre apporte de sa vie et de la vie du monde... Et c’est grâce à cette présence dans la célébration eucharistique "source et sommet de la vie chrétienne", qu’il peut être signe d’Eglise, auprès des plus éloignés

Une autre partie de mon ministère en paroisse sera la célébration de baptêmes et de mariages, et je continuerais de m’occuper du site Web et des lundis de la foi.

Tout ceci sera à vivre en préservant l’équilibre de ma vie familiale, et en gardant du temps pour la détente et pour ma vie spirituelle personnelle... Pour le diacre marié, le sacrement de mariage, signe de l’amour du Christ pour son Eglise, reste premier !

Gilles Berger Sabbatel